Essais
Les leçons du vent
Livre de bord d’une littérature du large
Le Livre
2019
Essai
20 x 13 cm
200 pages
Livre broché, cousu
ISBN 978-2354480479
Éditions Isolato, Nancy
Ce livre prolonge les Lettres aux derniers lettrés, essais parus en 2017 et consacrés à la notion de littérature-monde inspirée de Goethe. L’auteur ouvre ici ce champ par une série d’essais brefs et percutants, sur de nombreux écrivains à travers l’espace et le temps, notamment : London, Rictus et Richepin, Stevenson, Kipling, Byron, Lowry, Saint-John Perse, Césaire, Léopold, Jeffers, les Troubadours, Tchékhov, Lichtenberg, Leopardi, Whitman…
Ces variae, tout en rendant hommage à ces écrivains, prolongent leur pensée en ouvrant un très large espace, une « cosmolittérature » . Il ne s’agit pas seulement ici d’essais littéraires mais, pour le lecteur vagabond, d’une véritable navigation hauturière de l’esprit.
Présentation de l’éditeur
Extrait
« Première nécessité, l’espace et deuxième nécessité, la solitude, jusqu’à l’isolement. »
« Il ne manque pas dans le monde, même aujourd’hui, d’espaces où la grande dimension de la vie est sensible et où souffle le vent du possible. »
« Dans la géographie mentale de London, ce qui est perpétuellement en arrière-plan, c’est une république où l’être humain se trouve sur un pied d’égalité, non seulement avec ses semblables, mais avec le non-humain, qu’il s’agisse d’un chien ou d’une roche. »
« Si Byron, comme tant d’autres, promène sa personne à travers la planète, c’est pour arriver à la conclusion que sa personne n’est rien. Ce qui importe, c’est sa pensée profonde en contact avec la Terre : ‘Je ne vis pas en moi-même, je m’intègre à ce qui m’entoure’. L’océan, la montagne, la forêt, le désert parlent ‘un langage mutuel’, plus clair que les langages fabriqués par les hommes. Entrer dans cet espace-là, c’est ‘vivre un être plus intense’ ».
Revue de presse
Cher lecteur, j’allais terminer ma recension des Leçons du vent (Éditions Isolato, 2019) de Kenneth White, je rouvrais l’ouvrage pour une ultime vérification quand une formidable bourrasque mentale a surgi ! Elle avait le visage du vent d’Est et paraissait avoir parcouru les steppes. Mais après tout, elle pouvait aussi bien venir des régions arctiques — mer Blanche ou Alaska. Je n’exclurais d’ailleurs pas davantage les alizés ou quelque vent du Sud. De toute façon, d’où qu’il vienne, le vent qui souffle est le même depuis des milliards d’ans.
Tout lecteur de White un tant soit peu expérimenté sait ce qui est arrivé : mes pages ont été aspirées par le grand dehors, éparpillées, disséminées, espacées aux quatre vents… De vraies scènes d’un monde flottant…
Régis Poulet, La Revue des ressources « Plages du gai savoir où soufflent les leçons du vent (en déferlant l’essai éponyme) » [extrait]