Essais

Lettres aux derniers lettrés

Le Livre

2017

Essai
20 x 12,8 cm
136 pages
Livre broché, cousu
ISBN 978-2-35448-043-1
Éditions Isolato, Nancy

Dans l’avant-propos de son étude sur Stendhal et Flaubert intitulée Littérature et sensation, Jean-Pierre Richard écrit : « On s’accorde assez communément aujourd’hui à reconnaître à la littérature une fonction et des pouvoirs qui débordent largement son rôle ancien de divertissement, de glorification et d’ornement. »
On peut considérer qu’il faisait preuve d’un bel optimisme. Certes, le poète n’a plus pour fonction principale de chanter les exploits guerriers du clan et l’éloge du chef. Certes, l’auteur n’a plus besoin, pour exister, et subsister, de la protection d’un mécène. Mais, dans le domaine de la culture, le mécène a été remplacé par le sponsor, et on peut se demander à quel point la servitude existe encore dans le « monde littéraire ». De plus, il n’échappera à personne que la plus grande partie de ce qu’on appelle aujourd’hui littérature est destinée au divertissement.

Extrait de la préface de l’auteur, p. 7.

Extrait

De manière générale, la tendance de l’être humain est de s’installer dans son labyrinthe personnel, où il fait soit du détaillisme (allant d’une petite chose à l’autre, d’une chose séparée à une autre chose séparée, sans aucune conception unitaire), soit du généralisme (tellement obnubilé par une conception globale qu’il en fait un totalitarisme paralysant, mortel.). Même ceux qui avancent un peu plus loin s’arrêtent à mi-chemin : « un demi-savoir bloque le savoir, on peut dire que le savoir bloque toujours le savoir. » Cela n’est pas une apologie de l’ignorance, ou d’un scepticisme confortable. C’est une invitation à essayer d’aller toujours plus loin, mais avec circonspection, et avec un sens précis du du développement potentiel.

Chapitre Retrouvailles avec Goethe, p. 48

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