Essais

Une apocalypse tranquille

Crise et création dans la culture occidentale

Le Livre

1998

Essai
22,5 x 13,8 cm
226 pages
Livre broché
ISBN 978-2-246-35531-1
Éditions Grasset, Paris

Tout en diagnostiquant, à sa manière, c’est-à-dire d’une façon allègre, qui séduit sans peser, la crise culturelle que traversent nos sociétés, Kenneth White rend compte ici de tentatives actuelles de l’Occident pour en sortir : plusieurs chemins, littéraires et poétiques, mais aussi philosophiques, psychologiques et scientifiques semblent, dès à présent, mettre à notre portée un espace de vie et de pensée plus délié, plus fertile, dégagé de toute problématique vétuste.
On croise là non seulement certaines figures familières et marquantes de la scène française contemporaine : Barthes, Blanchot, Derrida, Cioran, Michaux, mais aussi Thomas Hardy, de Quincey, Dylan Thomas, D. H. Lawrence, James Joyce, ou encore Jack London, Hart Crane, Castaneda, Alan Watts, sans oublier Hölderlin, Matsuo Basho et Héraclite. On explore là les creux, mais on voyage surtout sur les crêtes.

Présentation de l’éditeur.

Extrait

 En 1935 parut aux Etats-Unis la pièce d’Odets En attendant Lefty. Quelque vingt ans plus tard paraissait à Londres et à Paris la pièce de Samuel Beckett En attendant Godot. En 1964, le critique littéraire Leslie Fiedler publie En attendant la fin. Dans ces trois titres, on peut lire en raccourci notre histoire intellectuelle et culturelle récente.
Ce qui est proposé ici, ce n’est pas une attente de plus, que ce soit d’un miracle socio-politique, du salut divin ou d’une fin de partie. Ce serait plutôt la fin de l’attente. Si je parle d’une « apocalypse tranquille », qu’on ne s’attende à aucune lamentation, aucun prophétisme. Au-delà de ce qu’une apocalypse, normalement comprise, comporte d’hystérie collective, de millénarisme, d’eschatologie, de bouleversements dans le ciel accompagnés de révolutions terrestres sanglantes suivies de lendemains qui chanteront faux, j’entends « apocalypse » ici dans le sens premier, le sens grec du terme : dévoilement, mise à nu.[…]

Extrait de la préface de l’auteur.

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