Essais

Une stratégie paradoxale

Essais de résistance culturelle

Le Livre

1998

Essai
21 x 15 cm
257 pages
Livre broché
ISBN 978-2-8678-122-00
Éditions des Presses universitaires de Bordeaux

Ces « essais de résistance culturelle », qui se situent d’abord dans le contexte anglo-saxon, ensuite dans le contexte français (White évolue entre deux langues, entre deux mondes), s’échelonnent de 1963 à 1996 et sont divisés en quatre sections : « La révolution culturelle à Glasgow », « En France : autour de mai 1968 », « Les années de la dérive », « Le champ du grand travail ». Tout en répondant à la question : quelle tactique adopter pour survivre (et même vivre hautement) à l’intérieur d’un désastre, ils s’efforcent aussi d’ouvrir, en dehors de toutes les orthodoxies établies et de leurs dégradations médiocratiques, un espace culturel à la fois original et général.

Présentation de l’éditeur.

Extrait

À la différence de mes autres livres d’essais, celui-ci est de nature plus politique, voire polémique, se situe plus près d’un contexte socio-culturel et s’attaque directement, ici et là, à ce que j’ai appelé, dès l’époque d’Une apocalypse tranquille, la médiocratie : une maladie, infantile souhaitons-le, de la démocratie. Il est à la fois le récit d’une résistance (le titre original de ce livre était Essais de résistance culturelle), le compte rendu d’un mouvement individuel et microsocial et un programme. Il présente un itinéraire poético-intellectuel et socio-expérimental qui a débuté en Grande-Bretagne en 1963 et s’est poursuivi en France depuis 1967. Pour suivre la chronologie des texte, il suffira de se reporter à la bibliographie.
Quant aux paradoxes qu’annonce le titre de l’ouvrage, le lecteur n’aura aucun mal à les repérer : pratique poétique intense mais loin du milieu littéraire, en dehors du ghetto poétique ; activité socio-politique, mais sans appartenance partisane aucune ; intérêt pour des sources natives (« nationelles », non nationalistes, aurait dit Hölderlin), mais sans idéologie identitaire ; études orientalistes, mais sans attrait pour la « spiritualité », encore moins pour les communautés et les gourous ; esprit féru d’éducation, mais féroce vis-à-vis des institutions pédagogiques, amoureux de la pensée créatrice, mais détestant le discours de la « créativité » — et ainsi de suite. 
     […]
Je n’ai jamais oublié cette phrase de Whitman à propos du poète-penseur radical, que j’avais lue quand j’étais adolescent : « Ne trouvant aucun espace à sa convenance, il s’en crée un. »

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