Récits

Entre deux mondes

Autobiographie

Le Livre

2021

Récit
21 x 14,8 cm
468 pages
Livre broché
ISBN 978-2-36139-803-3
Éditions Les mots et le reste, Marseille

« L’autobiographie est irrésistible », dit Oscar Wilde, et celle de Kenneth White, fondateur des concepts de géopoétique et de nomadisme intellectuel, l’est certainement. Tout commence à Glasgow, petite ville ecclésiastique devenue enfer de la révolution industrielle et qui fut pour le jeune White un poste d’observation riche en réflexions. Suivent Munich, Paris, l’Ardèche et d’autres errances à travers le monde, sur la piste de Bashô en remontant au nord du Japon, dans les terres gelées du Labrador ou les archipels tropicaux. De ces voyages découlent des rencontres littéraires et intimes qui, enrichies par son étude poussée de la philosophie occidentale, lui permettent de dessiner un paysage mental inédit. Kenneth White reprend la plume pour nous livrer toute l’étendue d’une vie qu’on croirait romancée, tant elle est ouverte aux quatre vents du monde, à l’image de son œuvre.

Présentation de l’éditeur.

Extrait

Un mot sur ces conférences. Elles n’étaient pas académiques, au sens d’un impératif d’objectivité, de neutralité. J’étais subjectivement impliqué, d’une manière ou d’une autre, dans l’œuvre de tous les poètes dont j’avais choisi de parler. Mes conférences étaient à la fois érosives et projectives. Érosives en ce sens que, tout en présentant honnêtement le travail en question comme un ensemble, j’indiquais ce faisant un possible abandon de ce qui était à mes yeux des excroissances superflues. Toutes ces œuvres contenaient à mes yeux des vecteurs que l’auteur lui-même n’avait pas suivis. Je les pointais et les développais, ouvrant ainsi un espace que l’auteur n’avait pas prévu. En fait, à travers ces auteurs, je dessinais la carte de mon propre champ, mon but étant de rassembler toutes les forces en jeu, d’établir une cohérence à partir de ces lignes diverses, d’approfondir et de densifier, de créer une prolongation et une expansion.

Chapitre La chaire de poétique p. 403

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