Essais
La voie du vide et du vent
Un vagabondage planétaire
Le Livre
2021
Essai – Album (textes de Kenneth White & dessins de Patrice Reytier)
14 x 24 cm
96 pages
Livre broché
ISBN 9782374252759
Éditions Rue de l’échiquier
Extrait
Où va le monde ? Vers le blanc.
Où va le blanc ? Vers le vide.
Où va le vide ? Le vide va et vient comme le vent.
Revue de presse
Nomade intellectuel, grand voyageur ayant séjourné une douzaine d’années en Béarn, aujourd’hui vivant dans son « ermitage » breton, Kenneth White ne cesse de pérégriner à travers les vastes territoires de la pensée, associant littératures de tous horizons et géographie, géologie et philosophies, cartographie et arts plastiques, autobiographie et même politique, il vise à une « appréhension complète du monde ». Pour ne s’en tenir qu’au versant poétique de son œuvre, mais sans oblitérer la matrice complexe des horizons infinis brassés dans son travail de penseur, nous vous proposons d’entrer dans ce vaste domaine par une porte originale, d’accès aisé, à hauteur de néophyte pénétrant le foisonnant labyrinthe mental, conceptuel et sensible whitien.
Quatre-vingt-seize pages douces, colorées, vagabondes, en forme de comic strip (ouvrage au format horizontal, trois cases d’images par page) dessinées par le talentueux bédéaste Patrice Reytier. La voie du vide et du vent n’a rien du pensum touffu mais tout de l’invitation au vagabondage serein, à la méditation débarrassée de toute mystique, au cheminement dépouillé d’emphase, à l’instantané de la perception paisible. Trois cases dessinées, comme trois vers de haïku, trois cases où se glissent de minces phrases de Kenneth White, inédites ou extraites de ses livres, comme autant de clés discrètes et d’usage immédiatement familier. Alors, nous pénétrons ce monde si près de nous, ces mondes qui trop souvent nous échappent, par distraction, négligence, surplomb, précipitation.
Maintenant, nous ouvrons les yeux, oublions contraintes et pesanteur, révoquons niaiseries et vanité. Nous voici marchant en territoire chamanique ou bien contemplant un matin de neige à Montréal, visitant la maison d’Érasme ou embarqués dans l’express Bergen-Oslo, pris dans le vol du fou de Bassan ou à l’écoute du sermon du chardon bleu, au pied de la tour de Culross si ce n’est à Albi, ce matin-là… Sans oublier ni la masse du Monte Perdido ni la beauté et le mystère du bouleau argenté.
Jean-Luc Chesneau, La Revue des ressources, (extrait).